lundi 28 décembre 2015

Fenay, Domois, Chevigny

Le vent souffle fort et le froid rougi nos visages lorsque nous partons pour une randonnée autour de  jolis hameaux qui ont décidé d'écrire leur histoire en commun et qui sont devenus le village de Fenay , Domois et Chevigny.

Au moyen âge ces petits îlots, situé aux portes de Dijon, était sous la protection des seigneurs de Rouvres. Les villageois pouvaient s'abriter dans la cour du château en échanges de quelques travaux.
Nous empruntons des chemins qui courent le long de l'autoroute avant de se perdre dans de minuscules bois.


Nous apercevons le fort de Beauregard construit en 1877 pour seconder la défense de la cité des ducs de Bourgogne..
Après une courte pause, nous traversons un magnifique arboretum planté de 28 essences différentes.
Nous reviendrons au printemps pour regarder les arbres reverdirent car en ce moment l'hiver fait son oeuvre. Les arbres nous montrent leurs bras nus et leurs squelettes grelottant dans la bise.



Les colzas attendent sagement. Au printemps ils vêtiront de jaune les champs.


Nous terminons notre balade en nous arrêtons un moment pour admirer la rivière nommée la Sans fonds.


Noter une particularité de ce village: l'église est à Fenay, l'école est à Domois et la mairie est à Chevigny

dimanche 8 novembre 2015

Le sentier des cabottes

Connaissez-vous les cabotes de Bourgogne ?

Suivez-nous sur les chemins de vignes et de forêts et nous vous ferons découvrir 14 cabotes construites en  pierre sèche.

Nos chaussures bien lacées et nos bâtons à la main, nous quittons l'ancienne gare de Pernand Vergelesse pour nous diriger vers les vignes couleur sang et or. Tout en marchant laissez-moi vous parler de ce village qui fût un des premiers villages viticoles de cette côte bourguignonne. Charles Martel qui possédait des vignes, les légua à son petit fils Charlemagne. Encore aujourd'hui, le Corton-Charlemagne est un prestigieux Grand Cru.
Posé à flanc de coteaux, les rues de ce village regardent avec fierté leur église au toit de pierre.




Le toit de pierre de l’église de Prenand Vergelesse

Dans une rangée de ceps, nous apercevons la première cabote entièrement restaurée. Ces petits habitats rustiques courent dans les vignes de  Côte d'Or. Elles ont abrités pendant des décennies les vignerons, véritables abris contre la pluie. Petit à petit elles ont été abandonné.
De nombreuses cabotes se cachent sous la mousse des forêts et gardent le mystère de leur passé.


 Aujourd'hui, de nouveau ces petites constructions reprennent vie le long des sentiers qui serpentent dans les vignes.


Nous finissons notre promenade en croquant à pleine dents les quelques grappes de raisin abandonnées sur les ceps.


" j'ai oublié mon âge et personne ne s'en souvient. J'ai une croûte de mousse sur mon crâne de laves. Je n'ai plus la force de résister aux ronces et aux broussailles"
Pierre Poupon ( 1990 )




dimanche 18 octobre 2015

Belle forêt de Brasey en Plaine

Le soleil est bien pâle en ce mardi 13 octobre où nous décidons d'explorer les grands bois de Brazey en Plaine. Après parcouru quelques rues de ce gros bourg, nous entrons dans l'abondante forêt. L'automne n'a pas encore jeté ses poudres d'or et de pourpre sur les arbres. Seules quelques feuilles tombent sur les mousses en milliers d'éclats de soleil.


Autour des grands arbres nous nous arrêtons un moment pour admirer de magnifiques champignons inconnus qui se cachent dans un fouillis de branches et de mousse.


Qui connait ces beaux champignons ?

A la sortie du bois, les terres fraîchement labourées forment des lignes qui se perdent vers l'horizon. les corbeaux profitant de la morsure de la terre, descendent dans les sillons pour y gober les vers.


Nous longeons des vergers dans lesquels s'alignent des pommiers et des poiriers aux troncs déformés. Le poids des fruits fait courber les branches. Soudain la bise reprend. Des fruits tombent sur l'herbe avec un bruit mat et le rouge des pommes se mélange au jaune des poires. Quelle jolie palette de couleurs!
17 h  les enfants de l'école s'éparpillent en riant sur le trottoir. l'école est finie et notre balade aussi.
Avant de nous séparer, le petit café de la place du village nous accueille et nous nous réchauffons autour d'un café.

...Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone...
Chanson d'automne de Verlaine




dimanche 28 juin 2015

Le lac des Settons


Le lac des Settons

 Nous quittons la côte d'Or et ses vignes pour arriver dans une Bourgogne méconnue, le Morvan. En traversant le Morvan, nous découvrons un vieux massif granitique avec d'immenses forêts de chênes, de hêtres et des plantations de sapins de Noel

L'arrivée au lac des Settons se fait par un barrage, retenant un magnifique plan d'eau qui fait la part belle aux pêcheurs.


Aujourd'hui, nous avons décidé de faire le tour de ce grand lac où s'écoule la vie lente et régulière de la nature. Le sentier pédestre caché sous les arbres  nous mène au plus près de l'eau et nos pas se font léger sur les tapis de mousse dans lesquels se lovent quelques gouttes de rosée. Plus loin, en craquant sous nos semelles, les aiguilles de pins exhalent toute l'odeur de la forêt.


Durant les 15 km de notre randonnée, nous avons découvert de très jolies petites îles qui abritent des milliers d'oiseaux et un écrin de verdure où la flore multicolore s'épanouit pour notre plus grand plaisir.



Ce mercredi 24 juin, nus avons découvert une superbe région verdoyante aux couleurs et aux parfums d'été. Ce paysage contredit  la légende du " pays noir " qui faisait du Morvan une terre inhospitalière.


lundi 15 juin 2015

Le Châtelet

Le Châtelet petit village au nom de music-hall somnole sous la chaleur de ce début de juin. Nous le surprenons lorsque nous le traversons au cours de notre balade douce.
Mais avant d'entrer dans ce charmant bourg, nous avons longé cette belle rivière paresseuse qu'est la Saône. Si paresseuse qu'elle aime, l'hiver, étaler ses eaux dans les prés et parfois lécher les murs des maisons.


Notre promenade nous mènent le long des chemins où l'herbe est haute et les orties se penchent, prêtes à mordre nos jambes nues. Plus loin nos regards se perdent dans les champs de blé dans lesquels dansent les bleuets.

L'ortie qui s'y frotte...

Les blés mûrissent doucement  

 La  chapelle saint Jean-Baptiste au toit de zinc trône, majestueuse au centre du village. De jolis vitraux ornent ses murs


Il est 18 h lorsque nous reprenons nos voitures chauffées à blanc sous les 27° de ce mardi


dimanche 31 mai 2015

Escapade à Lyon

Lyon, ville mystérieuse ?

Son histoire, pour la connaître, il faut se perdre dans ses traboules ( passages étranges qui conduisent d'une rue à l'autre à travers les immeubles ) et sentir l'odeur aigre qui s'en dégage.  Ce haut lieu qu'est la Croix Rousse fut bien le lieu où des milliers de canuts travaillaient la soie pour le plaisir des rois. Ils vivaient dans une telle misère que le nom de Croix Rousse demeure lié à la mémoire d'un métier et de ses grandes révoltes.

Les traboules

Maisons dans lesquelles vivaient les canuts. Les plafonds très hauts abritaient les métiers à tisser et 
les hautes fenêtres apportaient la lumière

Faut-il rêver encore au temps où 45 000 Lyonnais tissaient la soie sur le métier Jacquard ?  la soie, tissu qui fascine par sa beauté et sa douceur. La soie a une sensation incomparable à aucune autre. la soie est douce et soyeuse, elle scintille et dans ma main, elle glisse comme un frisson.
Les tisserands, en façonnant le tissu, au vu de tous dans leurs petits ateliers, montrent aux passants la grâce ancestrale de leur art.

Début de création d'un foulard

Quand la soie se fait tableau

Entrons dans un lieu d'un autre temps où l'on semble compter encore en anciens francs. On parle un langage suranné: les enfants sont des gones, la place est lo bour, une salade de pissenlit est un baraban. C'est la France des bouchons lyonnais. La salade lyonnaise, les quenelles, le tablier de sapeur et la cervelle de canut accompagnés d'un verre de Beaujolais font le régal des touristes.


Lorsque la Saône se donne des allures de fleuve et musarde, elle ne sais pas encore qu'elle va courber l'échine devant le fougueux fleuve, le Rhône. C'est à Lyon que le Rhône connaît le début de sa gloire mais c'est sur la docile Saône que les bateaux mouches nous font admirer un oasis de verdure aux portes de la ville.

Magnifique demeure de l'île Barbe


La Saône

...Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira
Nous tisserons le linceul du vieux monde
Car on entend déjà la tempête qui gronde
C'est nous les canuts
Nous n'irons plus nus...
Aristide Bruant 1899







mercredi 20 mai 2015

La foire de Louhans

« Tirez sur un fil et c’est toute l’Histoire qui se déroule… »

En ce lundi de 1269, le printemps fini de  peindre ses couleurs sur les arbres. Vite, la soupe au lard est mangée. Robin attelle sa fidèle jument brune  et Jeanne s'installe dans la carriole. Les poules et les lapins sont entassés dans de petites cages à claire voie. Le beurre façonné dans les moules de bois et les œufs de la semaine sont couchés dans de petites corbeilles d'osier.
A petits pas, ils partent pour la foire de Louhans. Surtout ne pas casser les œufs, leur vente est si précieuse pour Jeanne. Avec les sols des œufs et du beurre elle achètera une ou deux bougies ou une toile de lin


En ce lundi 1900, dans l'aube naissante, Henri aide Madeleine à installer ses paniers sur le champ de foire.
Dans une grande panière, des poulets liés par les pattes attendent, résignés. Madeleine espère vendre bien vite ses fromages de chèvre, ses fourmes, son beurre et ses œufs car aujourd'hui, elle a besoin de sucre et de café. Et si la vente est bonne, elle s'offrira un peu de mercerie.


En ce lundi 2015,  les petits producteurs sont toujours au rendez-vous depuis des siècles. La foire de Louhans reste une place d'échange entre les villages de la Bresse Bourguignonne. Maintenant, les visiteurs viennent de loin et s’extasient devant les superbes poulets de Bresse et autres volailles.



En ce lundi 2015 midi sonne au clocher de l'église, Robin, Jeanne, Henri et Madeleine retrouvent Laurent et Sylvie pour partager et déguster la fameuse " tête de veau ".